Vers une fragmentation des populations de lézard ocellé sur la dune néo-aquitaine ?

Les résultats présentés s’appuient sur les suivis réalisés entre 2016 et 2021, mais aussi sur des inventaires réalisés entre 2004 et 2009.

Premier résultat alarmant : la répartition du lézard ocellé se fragmente.

Si les principaux noyaux de populations déjà identifié en 2009 se maintiennent, les petites populations entre ces noyaux tendent à disparaitre.

Les cartes suivantes permettent de visualiser ce phénomène qui pourrait être lié à l’érosion et à l’ensablement de la dune grise qui déstructurent et modifient l’habitat privilégié du lézard ocellé.

Carte de l'abondance du lézard ocellé le long du littoral aquitain en 2017
Abondance du lézard ocellé en 2017
Carte de l'abondance du lézard ocellé le long du littoral aquitain en 2021. Noyaux de populations et zones de rupture.
Abondance du lézard ocellé en 2021
Description des cartes

Les deux cartes en vis à vis représentent toutes les deux le littoral aquitain entre l’Estuaire de la Gironde et l’Estuaire de l’Adour. L’abondance du lézard ocellé y est représenté par des points. Plus les points sont gros, plus l’espèce est abondante à l’endroit concerné.
ENtre 2017 et 2021, les secteurs où l’espèce est très abondante (gros points points rouge et orange), n’ont pas bougé. Entre ces spots, l’zbondance peut être moins importante entre 2017 et 2021, particulièrement au niveau du département des Landes.

Autres résultats

Le trait de côté s’érode, les milieux se modifient

Entre 2009 et 2016, certains sites de suivis ont dû être déplacés car ils n’existaient plus (érosion marine) ou n’étaient plus accueillants en raison de l’érosion ou de l’ensablement de la dune grise : des phénomènes liés au changement climatique… 19 placettes sur les 79 initiales ont été déplacées.

Photos aériennes du site de suivi de Soulac-sur-mer entre 2009 et 2022
Photos aériennes su site de suivi de Soulac-sur-Mer entre 2009 et 2022

Résultats des sondes thermiques

Des mesures expérimentales, à l’aide d’avatars imitant le corps des lézards (ou modèles biomimétiques) ont permis de déterminer l’intervalle de températures pendant lequel les lézards ocellés sont en activité. S’il fait plus chaud ou plus froid, ils restent sous abri. Ils sont globalement actifs entre 21 et 37°C.

Résultats de l’étude de la mosaïque paysagère

La mosaïque thermique des microhabitats a aussi étudiée. Y a-t-il des différences de température entre la végétation et le sable nu, par exemple ?
Et bien oui ! Et ces différences de température créent un paysage thermique varié que le lézard ocellé peut exploiter pour ajuster sa propre température et tamponner les effets du changement climatique..

Téléchargez les résultats Nouvelle-Aquitaine

Une première vague de résultats 2016-2021 des suivis réalisés en Nouvelle-Aquitaine a été produite. Deux versions résumées sont disponibles en cliquant sur les boutons ci-dessous.